Je termine aujourd’hui le premier jet de mon Tartuffe illustré. J’ai eu bien du plaisir à travailler sur ce Texte. d’une part parce qu’il est d’une fraîcheur et d’une actualité éblouissante (les fanatiques religieux obscurcissent l’horizon de l’humanité de toute leur bêtise.
Je joins ci après quelques unes des illustrations qui viendront dans le livre. Par contre, j’insère en intégralité ici l’explication des illustrations.
L’IMPOSTEUR
EXPLICATION DES PLANCHES
Bande ornementale. Au milieu de rinceaux, un large encrier carré, sur lequel est assise une figure de la Gloire, à demi nue, ailée et sonnant dans une longue trompette droite. Des deux côtés de l’encrier, les volumes des OEuvres de Molière, et, derrière la Gloire, deux plumes à écrire, croisées en sautoir et passées dans les rinceaux.
Lettre T. Derrière la lettre un Satyre, dont on ne voit que les ailes, les cuisses poilues à jambes de bouc, et les avant-bras nus, tient devant sa poitrine et montre un cadre ovale, suspendu par un ruban à la traverse supérieure du T et où l’on voit la tête de Tartuffe.
Cul-de-lampe final. Un double rinceau évasé, dans les retours duquel s’enlacent deux vipères affrontées, supporte au centre un écusson. Sur celui-ci le buste d’un Satyre, enveloppé d’un manteau à l’antique; devant sa tête, à oreilles pointues et sommée de deux cornes, il tient, pour la cacher, le masque de Tartuffe, gras, béat et rasé, les yeux baissés et avec de longs cheveux plats.
FAUX-TITRE. — Molière, sous la forme du Génie de la Comédie satyrique, ailé, chaussé de hauts brodequins à l’antique, vêtu d’une cuirasse d’étoffe et monté sur Pégase, le cheval d’Apollon, dieu de la poésie et de la lumière, perce de sa lance, qui est la plume du poète, la poitrine du génie de l’Hypocrisie, renversé sur un sol de rochers et qui essaie en vain d’arracher le fer de son flanc. Pégase, ailé et au cou duquel est suspendue une large lyre qui couvre son épaule, s’arrête et se cabre à côté du monstre, dont l’une des queues écaillées s’enroulait, pour l’arrêter, autour de l’une de ses jambes de devant.
PRÉFACE. — Bande ornementale d’en-tête. Au centre, un médaillon ovale en largeur. La Comédie, sous la figure d’une femme agenouillée sur les nuages et coiffée d’un bonnet à grelots, brandit, de sa main droite, un fouet à trois lanières, et, de la gauche, arrache à un monstre,
à jambes de serpents, le masque derrière lequel il cachait ses têtes multiples de vipères, qui, furieuses, dressent leurs cous au-dessus du masque et ouvrent leurs gueules menaçantes. Au bas du nuage, à gauche, les têtes de quatre personnages; c’est la traduction de la phrase de Molière dans sa Préface : « Les Marquis, les Précieuses, les Cocus et les Médecins ont souffert doucement qu’on les ait représentés, et ils ont fait semblant de se divertir, avec tout le monde, des peintures que l’on a faites d’eux; mais les Hypocrites n’ont pas entendu raillerie… »
Lettre V. Molière, le chapeau à la main et comme dans son office de Harangueur du Théâtre, salue ses spectateurs et ses lecteurs pour leur présenter le Tartuffe.
LE LIBRAIRE AU LECTEUR.— Bande ornementale d’en-tête. Au centre d’une frise, ornée de grecques et de fleurons, un écusson, chargé de deux trompettes, liées en sautoir sur le volume de la Pièce.
Lettre C. Un génie féminin, assis sur la lettre, élève de la main gauche la plume du Poète, derrière laquelle l’irradiation du Soleil royal, dont la lumière rendra la vie à la Pièce et la ramènera au jour. PREMIER PLACET. — Bande ornementale d’en-tête. Au centre, dans une couronne ovale de feuilles triomphales posée sur des rayons fulgurants, Molière, en buste, serre contre sa poitrine, pour le défendre, le manuscrit de Tartuffe. À droite et à gauche, deux Génies de la Haine, ayant des vipères pour cheveux et, aux épaules, des ailes de chauve-souris, sont à demi couchés et rampent sur les entablements de l’ornement pour lui montrer le poing; leur queue écaillée se prolonge en un rinceau, à l’extrémité duquel est suspendu un éteignoir.
SECOND PLACET. — Bande ornementale d’en-tête. Elle est traitée dans le sens des bordures des tapisseries de l’histoire du Roi, faites aux Gobelins d’après les dessins de Le Brun. Au centre, dans un médaillon carré, sommé de la couronne royale fermée, la scène de la présentation du Placet au Camp pendant le siège de la ville de Lille. La Grange et La Thorillière, à genoux et le chapeau à la main, remettent le Placet à Louis XIV, debout et le chapeau sur la tête. À droite et à gauche du cadre, derrière des amas d’armes et de drapeaux, deux Renommées ailées, une trompette droite aux lèvres, annoncent la gloire des triomphes du Roi.
TROISIÈME PLACET. — Bande ornementale d’en-tête. Au centre, Molière et son ami, le Docteur Mauvillain ; le Docteur salue Molière, qui le quitte pour aller demander au Roi, pour le fils de Mauvillain, un des Canonicats de la Chapelle royale de Vincennes. À droite et à gauche, sur deux tablettes, portées par les rinceaux, des attributs médicinaux, mortier, seringue, tasses pour les tisanes, pots d’opiats et d’onguents.
LETTRE SUR LA COMÉDIE DE L’IMPOSTEUR. — Avis. Bande ornementale d’en-tête. Au milieu de rinceaux, s’épanouissant en feuillages et chargés de guirlandes, un motif central, en forme d’écu, sur lequel un petit Génie nu, assis sur un nuage, écrit avec un style sur une tablette.
Cul-de-lampe. Au centre un miroir à main, souvenir de l’armoirie de Molière; dans les rinceaux, deux petits singes tiennent le manteau à glands qui est derrière le miroir ; deux autres singes plus grands s’agencent dans les rinceaux du bas. On se souvient que le miroir est la pièce, et les singes le support de L’armoirie littéraire prise par Molière.
Bande ornementale d’en-tête. À droite et à gauche, sur un fond plat, richement quadrillé, les attributs de la Comédie et du Drame avec un masque comique et un masque terrible. Au centre, dans un cadre ovale, l’ami de Molière est assis au balcon, sur le rebord duquel il note au passage les vers de la Pièce à laquelle il veut consacrer sa Lettre. Au fond la Scène du théâtre ; on en est à la cinquième scène du quatrième Acte. Tartuffe va voir si personne.n’est là pour le surprendre, et Orgon, parlant à Elmire, sort du tapis qui couvre la table sous laquelle elle l’a fait mettre pour le convaincre.
Lettre M. Une main, tenant une torche allumée; quatre têtes de monstres fantastiques s’efforcent en vain d’éteindre avec leur souffle la flamme vengeresse, qui ne vacille même pas et s’élève droite et triomphante.
Cul-de-lampe. La rue et la porte de la Comédie à la sortie de la première représentation. Trois carrosses et nombreux spectateurs. Les uns s’entretiennent de la Pièce ; d’autres, notamment un gros homme riche, qui va monter dans sa voiture, et un complaisant, caffard maigre et en petit manteau noir, s’exclament sur son indignité.
GRANDE PLANCHE. — C’est la seconde scène du troisième acte, c’est-à-dire l’entrée de Tartuffe. Comme Dorine va lui faire le message d’Elmire, Tartuffe lui tend du bout des doigts son mouchoir, en lui disant : « Avant que de parler, prenez-moi ce mouchoir, » et Dorine, avec l’honnêteté de son franc-parler, la tête haute et les yeux bien en face, va lui répondre qu’il est vraiment bien tendre à la tentation. Dans le fond, une porte entre deux colonnes, et, derrière son vantail encore entrouvert, l’artiste a fait apparaître la silhouette de Laurent, le valet de Tartuffe, qui vient de s’éloigner.
GRAND TITRE. —- Portique composé de deux pilastres, dont la face est revêtue d’une longue plaque de marbre très veiné. Sur la marche qui porte le soubassement, au centre, une volaille fumante, accostée de bouteilles, d’assiettes avec des fruits et un pâté, et aussi de pièces d’or à côté de l’acte de donation. Au-dessus, agenouillé et comme sur un piédestal, Tartuffe, les mains jointes sur sa poitrine, renverse sa tête pour ne voir que le Ciel. Des deux côtés du piédestal, où l’Imposteur est comme une châsse sur un autel, une sorte de base couronnée par un foyer d’où montent des fumées d’encens. Tout en bas, en avant du piédestal des pilastres et sur la marche du soubassement, sont agenouillés dans l’adoration du Tartuffe, à gauche Orgon, qui le montre, et la mère d’Orgon, Mme Pernelle, perdue dans l’admiration béate du saint homme. A mi-hauteur des pilastres latéraux, deuxécussons; sur l’un une tête de Satyre, et sur l’autre une tête de. Mercure, symboles de la paillardise et de l’intrigue, et, au milieu du haut, dans le vide laissé par la brisure du fronton, Martine, le bras appuyé sur la corniche de la frise, se penche et regarde, comme d’une fenêtre, pour voir d’en haut la scène et montrer que tout le monde n’est pas dupe des momeries de l’hypocrite et du faux dévot. Dans les rampants du fronton, à gauche un serpent, à droite un caméléon.
CADRE DES ACTEURS. — Au milieu d’un soubassement, dont le fond plat est orné d’un quadrillage relevé d’ornements cruciformes à la rencontre des lignes diagonales, une tête d’horrible pieuvre, garnie de ses tentacules recourbées, paraît au travers de l’ornement central. Des deux côtés s’élèvent, comme portants, une sorte de long flambeau, dont la tige est entourée des replis d’un serpent et dont le haut est terminé par une cassolette fermée, des trous du couvercle de laquelle sort en fumées l’encens impur de la flatterie. Au-dessus, comme couronnement, deux épais rideaux drapés tombent d’une arcade ornementale, qui porte au centre les armes de France et sur les rampants de laquelle sont assises, à gauche une femme tenant un sceptre, sommé de la main de Justice, et, à droite, une autre femme tenant un sceptre terminé par la fleur de lys. Ce sont, en bas, les perfidies de Tartuffe; en haut, l’intervention souveraine de Louis XIV, qui est la fin et le dénouement de la Pièce.
ACTE PREMIER.— En-tête. La scène iv entre Orgon, son frère Cléante, et sa servante Dorine. Orgon, les yeux au ciel, n’écoute pas ce que lui dit Dorine de la fièvre et du malaise d’Elmire, et, après toutes les malignes réponses de Dorine à toutes ses questions sur la santé de Tartuffe, il répète béatement : « Le pauvre homme ; » à gauche, Cléante, le chapeau sous le bras, s’éloigne en maugréant. Sur les pilastres d’encadrement, deux Termes en cariatides supportent sur l’un de leurs bras les rideaux ouverts qui laissent voir la Scène du théâtre ; leur autre bras soutient le chapiteau, en forme d’étroit panier plat, qui supporte la frise.
Lettre A. Madame Pernelle, mécontente de tout le monde, s’éloigne en donnant du poing une bourrade à l’épaule de sa pauvre petite servante Flipote : « Allons, gaupe, marchons; » vers 171.
Cul-de-lampe. Orgon, un manteau sur le bras, sa canne et son chapeau à la main, s’éloigne de mauvaise humeur contre son frère Cléante, qui n’a pas la même admiration que lui pour Tartuffe. Celui-ci, en costume d’homme de Cour etTépée au côté, insiste en lui disant: « Valère a vostre foy ; la tiendrez-vous ou non ?» à quoi l’autre répond, brusquement et sèchement : « Adieu ; » vers 423-4. Au centre du bas de l’ornement, le miroir des armes de Molière, au milieu d’une couronne.
ACTE II — La scène d’Orgon et de sa fille. À gauche, la pauvre Marianne, muette et la tête basse. Orgon se retournant vers Dorine, qui le regarde et, la tête haute et les bras croisés, ne dit rien quand il voudrait qu’elle parlât : « … Pour châtier son insolence extrême, —Il faut que je lui donne un revers de ma main ; » scène 11, vers 570-1. Dans le fond de la chambre, au-dessus d’une riche console, un tableau de la Vierge avec l’enfant Jésus qui regarde le petit saint Jean. La scène est encadrée, à droite et à gauche, par deux colonnes portant la frise, à laquelle est suspendue un pavillon, dont les rideaux ouverts sont attachés au fût des colonnes. Sous chacun de ces pavillons, un socle, sur lequel un Amour assis porte sa main à ses yeux pleins de larmes.
Lettre M. Le sujet en est tiré de la première scène entre Orgon et sa fille, avant l’entrée de Dorine. Orgon, vu de dos et appuyé sur un des montants de la lettre, dit à sa fille, debout derrière la lettre et faisant un geste de surprise et de dénégation : « Il sera vostre Epous; j’ay résolu cela; » vers 455.
Cul-de-lampe. Le dernier vers de la scène finale de l’Acte. Valère- et Marianne, qui viennent de renouveler et de redire l’éternel duo des dépits amoureux, en sont, après les piques et les brouilleries, aux sourires du raccommodement. Comme Valère, qui tient la main de Marianne, ne finit pas de lui répéter les assurances de son amour, Dorine, qui est entre eux et dont le bon sens et l’expérience se sont amusés de leurs naïvetés, les rappelle à la réalité en les séparant et en leur disant : « Tirez de cette part, et vous, tirez de l’autre; » vers 822. Dans le bas de l’encadrement un autre duo d’un couple de tourtereaux caquetant ensemble.
ACTE III. —En-tête. Damis, qui a surpris la déclaration d’amour de Tartuffe à sa belle-mère, croit l’avoir démasqué en disant à Orgon ce qu’il vient d’entendre, mais la prévention de celui-ci, aveuglé par les finesses hypocrites du traître, le fait se retourner contre son fils. Orgon s’est mis à genoux, comme Tartuffe, et crie à Damis, en lui montrant le poing : « Coquin, voy sa bonté »; vers n 16. Sur les montants latéraux une fontaine ornée d’un dragon, dont la gueule jette de l’eau dans la coquille d’une vasque; sur le sommet de la frise ornementale qui les relie, un crapaud glorieux, se détachant sur une auréole lumineuse.
Lettre Q.. Elmire et Tartuffe assis à côté l’un de l’autre ; Tartuffe a l’une de ses mains sur le dossier de la chaise d’Elmire et met l’autre sur son genou, ce qui fait dire à celle-ci: « Que fait là votre main? » scène m, vers 916. Dans les angles supérieurs du cadre, deux têtes de Satyres avec des ailes de Chérubin.
Cul-de-lampe. La scène finale de l’Acte. Comme Orgon insiste pour faire accepter à Tartuffe la donation de sa maison et de son bien, celui-ci répond, sans le regarder et en levant les yeux au plafond : « La volonté du Ciel soit faite en toute chose; » vers 1182. Au milieu de l’ornement du bas, des piles et des sacs d’écus sur un plateau, porté par une tête de vipère ; au sommet de celui du haut, deux cornes d’abondance, d’où tombent toutes sortes de victuailles.
ACTE IV. — En-tête. Dans une chambre aux murs richement décorés, Elmire, appuyée sur le bord de la longue table couverte d’un tapis sous lequel elle a caché son mari pour qu’il entende ce qui se dira, se recule devant Tartuffe, qui, dans sa passion, marche vers elle en lui disant : « Contentez mon désir, et n’ayez point d’effroi ; » scène iv, vers 1495. Dans les deux niches architecturales qui encadrent la Scène, deux statues de bronze : à droite un Satyre à pieds de chèvre qui se précipite avec un geste de désir brutal ; à gauche une femme dans un geste de crainte et de refus.
Lettre O. Tartuffe se dirigeant vers les marches d’un escalier droit et montrant sa montre à Cléante en lui disant : « … Il est, Monsieur, trois heures et demie ; — Certain devoir pieux me demande là-haut ; » scène 1, vers 1265-6.
Cul-de-lampe. Dans un cadre chantourné, accosté de deux rinceaux finissant en têtes de bélier, la scène de la fin de l’Acte. À gauche Elmire debout, appurée contre la table, silencieuse et approchant de ses lèvres, comme pour se contenir, le bout de son éventail fermé; Orgon, vu de dos, dit violemment à Tartuffe : « Il faut, tout sur le champ, sortir de la maison; » à droite, Tartuffe, tranquille, la tête haute et les bras croisés sur sa poitrine, lui répond : « C’est à vous d’en sortir, vous qui parlez en maître ; » scène vu, vers 1556-7.
ACTE V. — En-tête. Monsieur Loyal signifiant son Exploit. À gauche Dorine, les poings sur les hanches, regarde l’Huissier ; à droite toute la famille d’Orgon debout derrière lui; au centre celui-ci se récriant: « Moy, sortir de céans, » à quoi Monsieur Loyal, très poli, le chapeau à la main et l’échiné courbée, lui répond : « Ouy, Monsieur, s’il vous plaist; » scène iv, vers 1752. Dans le fond de la chambre une large porte-fenêtre vitrée. Devant les rideaux qui remplissent l’intervalle des colonnettes formant les montants latéraux, un vase richement sculpté et rempli de fleurs; au centre du bandeau supérieur, une chauve-souris, les ailes étendues.
Lettre O. Orgon essayant en vain de convaincre sa mère Madame Pernelle : « Je l’ay vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu ; »
- Dans les angles supérieurs du cadre, volent deux petits génies nus, qui montrent du doigt le bonhomme et rient de son peu de succès auprès de sa mère.
Cul-de-lampe. Le dénouement de la Pièce. À droite, Madame Pernelle, cédant à son accablement, s’est assise dans un fauteuil. A côté d’elle, son fils debout et, derrière eux, leur famille, aussi debout. À gauche, Tartuffe et l’Exempt, tous deux le chapeau sur la tête ; Tartuffe se retourne, en s’exclamant, vers l’Exempt, qui, son bâton dans la main droite, met la gauche sur le bras de l’Imposteur, en lui disant enfin :
« … Suivez-moy, tout à l’heure, — Dans la prison qu’on doit vous donner pour demeure; » scène vu, vers 1901-2. Au milieu de l’ornement du bas, trois branches de laurier dressées en faisceau; en haut du cadre, les armes de France, sommées de la couronne fermée, accostées de longues ailes, et, posées sur le sceptre, la main de justice et les balances de Thémis, symboles de la puissance, de l’équité et de la bienveillance du Roi, le protecteur et le défenseur d’Orgon et de Molière.
MARQUE DE L’IMPRIMEUR. — Une imprimerie du xvue siècle. Au centre, la presse; un ouvrier encre la forme avec deux tampons; un autre ôte de la frisquette relevée une feuille tirée; sur le montant de la presse un portrait fixé avec deux clous : « J.-B. Poquelin de Molière. » Sur le haut de la presse trois volumes, sur lesquels un porc-épic, l’un des supports des armes d’Evreux. A droite un ouvrier, debout devant sa casse et vu de dos, lève la lettre. Au fond, deux cordes tendues supportent des feuilles qui sèchent. En haut du cadre, dont les bandes latérales sont garnies de branches de houx, les armes d’Evreux : de France à la bande componée d’argent et de gueules, accompagnées de la devise de l’Imprimeur : Per asperaspera; en bas, deux C enlacés et une grande H, monogramme des initiales du nom et du prénom de M. Charles Hérissey.